Deuxième partie du texte "Musique et Chant à la veillée Pascale" publié sur le site http://www.liturgiecatholique.fr
LA LITURGIE DE LA PAROLE
Les lectures
Il arrive que l’on ponctue la lecture de Genèse 1 (la création) par une bénédiction
au Dieu créateur. Rappelons-nous qu’il s’agit d’un poème et pas d’un
exposé scientifique. Celui-ci s’accommode bien d’une brève mélodie de
louange, mais il vaut mieux éviter les interventions qui soulignent de
manière réaliste le processus décrit, plutôt que d’en déployer la
poésie.
On a vu aussi en certains lieux, la lecture d’Exode 14
(le passage de la mer rouge) ponctué par de brèves interventions
musicales improvisées à l’orgue. Un bon organiste permet de mettre en
valeur le lyrisme du texte, et on peut parler alors d’une lecture « à
deux voix ».
Les psaumes et les cantiques bibliques
La liturgie de la Parole est organisée de telle sorte qu’après chaque moment d’écoute de la parole de Dieu, l’assemblée répond en faisant sienne la prière même du Christ - les psaumes -, avant que le prêtre formule une prière « par Jésus Christ ». Par les psaumes, c’est le Christ ressuscité qui conduit notre prière.
La mise en œuvre demande un peu d’attention. Le missel offre, par exemple une variante intéressante avec le même psaume
135 « Car éternel est son amour », chanté dans sa première partie après
Genèse 1 à la place du psaume 103, et dans sa seconde partie après
Exode 14 à la place du cantique Exode 15.
D’autre part, on peut s’efforcer d’en varier les formes : le psaume 135 en forme responsoriale, un autre en forme cantillée par un soliste avec antienne
par l’assemblée, un autre en forme cantillée par tous en deux chœurs
alternés (avec ou sans antienne), un autre en forme parlée… Si l’on
ressent parfois une lassitude, il faut se demander si les formes ont été
suffisamment variées.
Des compositeurs ont essayé de créer par la musique une unité entre ces
psaumes, tout en leur gardant leur allure propre (partitions à demander à
ASA 85 rue de Paris 03000 Moulins).
L’oraison que proclame le prêtre après le psaume demande, elle aussi, à être soignée. La station
debout de l’assemblée est non seulement requise, mais encore utile pour
maintenir une attention suffisante. L’invitation « Prions le Seigneur »
s’adresse à tous, il convient de faire place alors au silence
pour que la prière de chacun puisse se déployer, avant de la conclure
par l’oraison. Ce n’est pas en gagnant du temps sur les silences que la
liturgie de la Parole gagnera en dynamisme et en vérité ; cela ne ferait
qu’accroître une certaine lassitude.
L’alléluia
C’est le mot qui convient à Pâques ! Il débute quand l’assemblée voit le diacre
(ou le prêtre) présenter le livre de la Parole. La mélodie grégorienne
est bienvenue dans la mesure où elle a gardé sa connotation pascale,
c’est à dire si on ne l’utilise qu’au temps pascal. L’acclamation
festive peut se déployer avant l’Évangile, accompagnant le déplacement
du lecteur ; c’est le moment où jamais d’utiliser l’encensoir. Après la lecture de l’Évangile, on ne rechante pas alléluia, mais « Acclamons la Parole de Dieu : louange
à toi, Seigneur Jésus », car c’est le Seigneur Jésus ressuscité qui
vient de parler. Mais un bon organiste pourra poursuivre cette
acclamation, lui donner de l’ampleur, et peut-être même en rappelant la
mélodie de l’Alléluia. (à suivre)
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