mercredi 9 mai 2012

Une " route des orgues " à Saint Malo du jeudi 17 mai au dimanche 20 mai 2012.


A l'occasion des Journées Nationales de l'Orgue proposées par l'Association "Orgue en France",
il vous est proposé
une " route des orgues " à Saint Malo
du jeudi 17 mai au dimanche 20 mai 2012.

Récitals, tribunes ouvertes, visites guidées, concerts jeune public
mettront en valeur le riche et magnifique patrimoine des orgues de la ville.

Alors, n'hésitez pas  ...  empruntez, le temps d'un week-end, la route des orgues à Saint Malo !
renseignements :

lundi 7 mai 2012

lecture du jour : la musique sacrée et Jean-Paul II (fin)

13. Pour finir, je voudrais encore rappeler ce que saint Pie X avait établi sur le plan concret, afin de favoriser l'application effective des orientations données dans le Motu proprio. En s'adressant aux évêques, il leur prescrivait d'instituer dans leurs diocèses "une commission spéciale de personnes réellement compétentes en matière de musique sacrée" (37). Là où la disposition pontificale fut mise en pratique, les fruits n'ont pas manqué. A l'heure actuelle, nombreuses sont les Commissions nationales, diocésaines et interdiocésaines offrant leur précieuse contribution dans la préparation de répertoires locaux, en essayant de faire un choix qui tienne compte de la qualité des textes et des musiques. Je souhaite que les évêques continuent de soutenir l'engagement de ces Commissions, en favorisant leur travail dans le cadre pastoral (38).
A la lumière de l'expérience accumulée tout au long de ces années, afin de mieux assurer que soit accompli l'important devoir de réglementer et de promouvoir la sainte Liturgie, je demande à la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, d'intensifier l'attention, dans le cadre de ses finalités institutionnelles, accordée au domaine de la musique sacrée liturgique, en s'appuyant sur les compétences des différentes Commissions et Institutions spécialisées dans ce domaine, ainsi que sur la contribution de l'Institut pontifical  de Musique sacrée. En effet, il est important que les compositions musicales utilisées dans les célébrations liturgiques répondent aux critères énoncés de manière opportune par saint Pie X et sagement développés à la fois par le Concile Vatican II et par le Magistère de l'Eglise qui l'a suivi. Dans cette perspective, j'ai bon espoir que les Conférences épiscopales accomplissent elles aussi un examen soigné des textes destinés au chant liturgique (40), et accordent une attention particulière à l'évaluation et à la promotion de mélodies qui soient véritablement adaptées à l'usage sacré (41).
14. Toujours sur le plan pratique, le Motu proprio dont on commémore le centième anniversaire aborde également la question des instruments de musique à utiliser dans la Liturgie latine. Parmi ceux-ci, il reconnaît sans hésitation la priorité de l'orgue, sur l'usage duquel il établit des normes nécessaires (42). Le Concile Vatican II a pleinement suivi l'orientation de mon saint Prédécesseur, en établissant que:  "On estimera hautement, dans l'Eglise latine, l'orgue à tuyaux comme l'instrument traditionnel, dont le son peut ajouter un éclat admirable aux cérémonies de l'Eglise et élever puissamment les âmes vers Dieu et le ciel" (43).
Il faut toutefois noter que les compositions actuelles utilisent souvent des instruments musicaux différents qui ne manquent pas non plus de dignité. Dans la mesure où ils apportent un soutien à la prière de l'Eglise, ils peuvent se révéler un enrichissement précieux. Il faut toutefois être vigilant à ce que les instruments soient adaptés à l'usage sacré, qu'ils conviennent à la dignité du temple, qu'ils soient en mesure de soutenir le chant des fidèles et qu'ils en favorisent l'édification.
15. Je souhaite que la commémoration du centenaire du Motu proprio Parmi les sollicitudes, par l'intercession de son saint auteur, unie à celle de sainte Cécile, patronne de la musique sacrée, encourage et stimule tous ceux qui s'occupent de cet aspect important des célébrations liturgiques. Les amateurs de musique sacrée, en se consacrant avec un nouvel élan à un domaine d'une importance tout à fait vitale, contribueront à la maturation de la vie spirituelle du Peuple de Dieu. Les fidèles, quant à eux, en exprimant de manière harmonieuse et solennelle leur foi à travers le chant, en expérimenteront la richesse avec toujours plus de profondeur et se conformeront à l'engagement de traduire ses élans dans les comportements de la vie quotidienne. On pourra ainsi parvenir, grâce à l'engagement convergent des pasteurs des âmes, des musiciens et des fidèles, à ce que la Constitution Sacrosanctum Concilium qualifiait de véritable "but de la musique sacrée", c'est-à-dire "la gloire de Dieu et la sanctification des fidèles" (44).
Qu'en cela, la Vierge Marie soit également un exemple et un modèle, elle qui sut chanter de manière unique, dans le Magnificat, les merveilles que Dieu opère dans l'histoire de l'homme. Avec ce souhait, j'accorde à tous avec affection ma Bénédiction.

Extrait du CHIROGRAPHE DU SOUVERAIN PONTIFE  JEAN-PAUL II POUR LE CENTENAIRE DU MOTU PROPRIO “PARMI LES SOLLICITUDES” SUR LA MUSIQUE SACRÉE  (2003) 

vendredi 4 mai 2012

Lecture du jour : la musique sacrée et Jean-Paul II (7)

10. L'Eglise ayant toujours reconnu et favorisé le progrès des arts, il ne faut pas s'étonner que, outre le chant grégorien et la polyphonie, elle admette également de la musique plus moderne dans  les célébrations, à condition qu'elle respecte l'esprit des valeurs véritables de l'art. Il est donc consenti aux Eglises présentes dans les différentes nations de valoriser, dans les compositions destinées au culte, "ces formes particulières qui constituent d'une certaine manière le caractère spécifique de la musique qui leur est propre" (27). Dans la lignée de mon saint prédécesseur et de ce qu'a établi, plus récemment, la Constitution Sacrosanctum Concilium (28), moi aussi, dans l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia, j'ai souhaité offrir une place aux nouvelles contributions musicales en mentionnant, à côté des mélodies grégoriennes inspirées, les "nombreux auteurs, et bien souvent grands auteurs, qui se sont mesurés aux textes liturgiques de la Messe" (29).
11. Le siècle dernier, avec le renouveau opéré par le Concile Vatican II, a connu un important développement du chant religieux populaire, dont Sacrosanctum Concilium dit:  "Le chant religieux populaire sera intelligemment favorisé, pour que dans les exercices pieux et sacrés, et dans les actions liturgiques elles-mêmes, [...] les voix des fidèles puissent se faire entendre" (30). Ce chant se révèle particulièrement adapté à la participation des fidèles non seulement aux pratiques de dévotion, "conformément aux normes et aux prescriptions des rubriques" (31), mais également à la Liturgie elle-même. En effet, le chant populaire constitue  "un  lien  d'unité  et d'expression joyeuse de la communauté en prière, [...] favorise la proclamation de la même foi et confère aux grands rassemblements liturgiques une incomparable solennité empreinte d'intériorité" (32).
12. Concernant les compositions musicales liturgiques, je fais mienne la "loi générale", que saint Pie X formulait en ces termes:  "Une composition pour église est d'autant plus sacrée et liturgique qu'elle s'approche de la mélodie grégorienne du point de vue du rythme, de l'inspiration et du goût; mais plus on perçoit qu'elle est éloignée des formes de ce modèle suprême, moins elle est digne du temple" (33). Il ne s'agit pas, bien évidemment, de copier le chant grégorien, mais plutôt de faire en sorte que les nouvelles compositions soient imprégnées du même esprit qui suscita et, au fur à mesure, modela ce chant. Seul un artiste profondément pénétré du sensus ecclesiae peut tenter de percevoir et de traduire en mélodie la vérité du Mystère qui est célébré dans la Liturgie (34). Dans cette perspective, j'écrivais dans la Lettre aux artistes:  "Combien de compositions sacrées ont été élaborées, au cours des siècles, par des personnes profondément imprégnées du sens du mystère! D'innombrables croyants ont alimenté leur foi grâce aux mélodies qui ont jailli du coeur d'autres croyants et sont devenues partie intégrante de la liturgie, ou du moins concourent de manière remarquable à sa digne célébration. Par le chant, la foi est expérimentée comme un cri éclatant de joie et d'amour, une attente confiante de l'intervention salvifique de Dieu" (35).
Une considération renouvelée et plus approfondie des principes qui doivent être à la base de l'élaboration et de la diffusion d'un répertoire de qualité est donc nécessaire. Ce n'est que de cette manière que l'on permettra à l'expression musicale de servir de façon appropriée son but ultime qui est "la gloire de Dieu et la sanctification des fidèles" (36).
Je sais bien qu'encore aujourd'hui ne manquent pas les compositeurs capables d'offrir, dans cet esprit, leur contribution indispensable et leur collaboration compétente pour enrichir le patrimoine de la musique au service d'une Liturgie qui soit toujours plus intensément vécue. Je leur exprime toute ma confiance, unie à l'exhortation la plus cordiale à consacrer toute leur énergie pour enrichir le répertoire de compositions qui soient dignes de l'élévation des mystères célébrés et, dans le même temps, adaptées à la sensibilité actuelle.

Extrait du CHIROGRAPHE DU SOUVERAIN PONTIFE  JEAN-PAUL II POUR LE CENTENAIRE DU MOTU PROPRIO “PARMI LES SOLLICITUDES” SUR LA MUSIQUE SACRÉE  (2003)  

jeudi 3 mai 2012

Lecture du jour : La musique Sacrée et Jean-Paul II (6)

9. Dans ce domaine également se fait donc jour l'urgence de promouvoir une solide formation à la fois des pasteurs et des fidèles laïcs. Saint Pie X insistait particulièrement sur la formation musicale des clercs. Un rappel dans ce sens a également été fait par le Concile Vatican II:  "On accordera une grande importance à l'enseignement et à la pratique de la musique dans les séminaires, les noviciats de religieux des deux sexes et leurs maisons d'études, et aussi dans les autres institutions et écoles catholiques" (24). Cette orientation doit être pleinement mise en oeuvre. Il me semble donc opportun de la rappeler, afin que les futurs pasteurs puissent acquérir une sensibilité nécessaire également dans ce domaine.
Dans ce travail de formation, un rôle particulier est joué par les écoles de musique sacrée, que saint Pie X exhortait à soutenir et à promouvoir (25), et que le Concile Vatican II recommande de fonder partout où cela est possible (26). Un fruit concret de la réforme de saint Pie X fut l'érection à Rome, en 1911, huit ans après le Motu proprio, de l'"Ecole supérieure pontificale de Musique sacrée", devenue ensuite l'"Institut pontifical de Musique sacrée". A côté de cette institution académique bientôt centenaire, qui a rendu et continue de rendre un service de grande qualité à l'Eglise, il existe désormais beaucoup d'autres écoles instituées par les Eglises particulières, qui méritent d'être soutenues et développées au service d'une connaissance et d'une exécution toujours plus élevée de la véritable musique liturgique.
10. L'Eglise ayant toujours reconnu et favorisé le progrès des arts, il ne faut pas s'étonner que, outre le chant grégorien et la polyphonie, elle admette également de la musique plus moderne dans  les célébrations, à condition qu'elle respecte l'esprit des valeurs véritables de l'art. Il est donc consenti aux Eglises présentes dans les différentes nations de valoriser, dans les compositions destinées au culte, "ces formes particulières qui constituent d'une certaine manière le caractère spécifique de la musique qui leur est propre" (27). Dans la lignée de mon saint prédécesseur et de ce qu'a établi, plus récemment, la Constitution Sacrosanctum Concilium (28), moi aussi, dans l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia, j'ai souhaité offrir une place aux nouvelles contributions musicales en mentionnant, à côté des mélodies grégoriennes inspirées, les "nombreux auteurs, et bien souvent grands auteurs, qui se sont mesurés aux textes liturgiques de la Messe" (29).

Extrait du CHIROGRAPHE DU SOUVERAIN PONTIFE  JEAN-PAUL II POUR LE CENTENAIRE DU MOTU PROPRIO “PARMI LES SOLLICITUDES” SUR LA MUSIQUE SACRÉE  (2003)  

mercredi 2 mai 2012

Assises de l'art sacré de Ste Anne d'Auray (16-19 mai 2012)

Festival du 16 au 19 mai 2012 (5e édition) - Saint Anne d'Auray (56)


Tous les deux ans, à l'Ascension, les Assises mêlent grands concerts, exposition et conférences.
En 2012, le thème de la création et de l'écriture est décliné sous plusieurs formes : création musicale, improvisation, lancement de l'exposition le Verbe et la lettre sur le patrimoine écrit en Bretagne.
Découvrir de nouveaux horizons en partant de références communes sera le parti pris de cette édition.

Au cours de la messe de l'Ascension ( Jeudi 17 mai à 11h en la Basilique de Sainte Anne d'Auray), les organisateurs des Assises de l'Art sacré ont décidé de faire entendre des extraits de la Messe pour Saint-Germain, messe composée en 2011 par M. Richard Quesnel, à la demande de la paroisse Saint-Germain de Rennes (35). Cette messe résolument contemporaine s'appuie sur la messe XI grégorienne.