lundi 30 avril 2012

Inauguration de l'orgue de Saint-Vincent (Rennes) : 1er juin 2012



Inauguration du grand orgue Stabat Mater de Anton Dvorak et beaucoup de surprises (programme de la soirée à suivre). Toute l'école (de la maternelle à la terminale) est concernée par cette soirée.

L'orgue de Saint-Vincent (Collège-Lycée) est le résultat d'un choix tant pédagogique qu'artistique. L'instrument vient de Londres et a traversé la Manche. Avec l'aide des parents et des élèves, l'instrument est aujourd'hui prêt à être entendu. Vendredi 1er juin à 19 H 00 à 23 H 00 à Saint-Vincent (rue de Paris- Rennes) 


 

 

vendredi 27 avril 2012

Invitation du Choeur diocésain




Pastorale Liturgique et Sacramentelle
Commission Musique
Chœur Diocésain





Invitation
         Chers choristes                                                                                le 24/04/2012

            Comme suite à nos précédents courriers et après votre belle participation à la messe chrismale, nous vous invitons à la prochaine répétition fixée au :

Samedi 5 mai de 14 h à 17 h
A la Maison diocésaine à Rennes

            Pour cette répétition, nous vous proposons de travailler le programme du grand Rassemblement de la Pentecôte au stade à Rennes le dimanche 27 mai. L’objectif est de vous donner envie de participer pleinement à cette confirmation 2012 et de reprendre ces chants dans vos paroisses respectives à d’autres occasions.

            Conformément à notre engagement et pour vous permettre de travailler personnellement avant la répétition, vous trouverez avec la pièce jointe :

·         Le programme de la Messe de la Pentecôte;
·         Les partitions ;
(Ceux et celles qui n’ont pas d’imprimantes peuvent me donner leur adresse par mail : alcrocq@wanadoo.fr et je me chargerai de leur envoyer les partitions.)

            N’hésitez pas à transmettre cette invitation à votre entourage et à venir avec de nouveaux chanteurs. Nous comptons sur vous.

            Par ailleurs, dès à présent, n’oubliez pas de noter sur vos agendas la répétition du samedi 16 juin (mêmes heures et même endroit) au cours de laquelle nous préparerons le programme de la messe du Pèlerinage diocésain à N.D. de la Peinière en Saint Didier le dimanche 9 septembre. Le thème retenu est « le Baptême ».
           
            Persuadés de vous retrouver très nombreux à la répétition du samedi 5 mai et  dans cette attente,

            Nous souhaitons que cette année consacrée à l’Esprit Saint vous apporte beaucoup de bonheur et que les joies et l’espérance l’emportent sur tout le reste.

Pour la Pastorale Liturgique et Sacramentelle                 Pour la Commission musique
         Le Père Yann-Tangi Kenec’hdu                                          Alain Crocq


«   Pastorale Liturgique et Sacramentelle – Commission Musique »
Maison Diocésaine – 45 Rue de Brest  C.S. 34210    35042 RENNES CEDEX
Tél. 02 99 14 35 67  -  Courriel : pastorale.liturgique@35.cef.fr
(En demandant Soline)

Lecture du jour : la musique sacrée et Jean-Paul II (5)

7. Parmi les expressions musicales qui répondent le mieux aux qualités requises par la notion de musique sacrée, en particulier la musique liturgique, le chant grégorien occupe une place particulière. Le Concile Vatican II le reconnaît comme le "chant propre à la liturgie romaine" (17) auquel doit être réservée, à condition égale, la première place dans les actions liturgiques chantées qui sont célébrées en langue latine (18). Saint Pie X soulignait que l'Eglise l'a "hérité des pères antiques",  l'a  "jalousement conservé au cours des siècles dans ses codes liturgiques" et encore aujourd'hui le "propose aux fidèles" comme une forme qui lui est propre, en le considérant "comme le modèle suprême de la musique sacrée" (19). Le chant grégorien continue donc d'être aujourd'hui encore un élément d'unité de la liturgie romaine.
Comme saint Pie X en son temps, le Concile Vatican II reconnaît que "les autres genres de musique sacrée, mais surtout la polyphonie, ne sont nullement exclus des offices divins" (20). Il faut par conséquent veiller avec beaucoup de soin aux nouveaux langages musicaux, pour tenter de les amener à exprimer eux aussi les richesses inépuisables du Mystère présenté dans la Liturgie et favoriser ainsi la participation active des fidèles aux célébrations (21).
8. L'importance de conserver et d'enrichir le patrimoine séculaire de l'Eglise conduit à porter une attention particulière à une exhortation spécifique de la Constitution Sacrosanctum Concilium:  "Les Scholae cantorum seront assidûment développées" (22). L'Instruction Musicam sacram précise à son tour la tâche ministérielle de la schola:  "En raison du rôle liturgique qu'elle remplit, la chorale - ou la Chapelle musicale ou la Schola cantorum - mérite une attention particulière. Sa fonction a pris encore plus d'importance et de poids par suite des dispositions du Concile concernant le renouveau  liturgique.  Il lui revient en effet d'assurer la juste exécution des parties qui lui sont propres, selon les divers genres de chant, et d'aider la participation active des fidèles dans le chant. En conséquence:  [...] On aura une chorale, ou des chapelles, ou des Scolae cantorum et on les développera sérieusement, surtout dans les cathédrales et les autres églises majeures, dans les séminaires et les maisons d'études de religieux" (23). La tâche de la schola n'a pas été réduite:  elle remplit dans l'assemblée le rôle de guide et de soutien et, à certains moments de la Liturgie, possède son rôle spécifique.
De la bonne coordination de tous - le prêtre célébrant et le diacre, les servants de Messe, les officiants, les lecteurs, le psalmiste, la schola cantorum, les musiciens, le maître de chant, l'assemblée - naît ce juste climat spirituel qui rend la célébration liturgique véritablement intense, vécue et fructueuse. L'aspect musical des célébrations liturgiques ne peut donc être laissé ni à l'improvisation, ni à l'arbitraire des individus, mais doit être confié à une direction bien concertée dans le respect des normes et des compétences, fruit significatif d'une bonne formation liturgique.

Extrait du CHIROGRAPHE DU SOUVERAIN PONTIFE  JEAN-PAUL II POUR LE CENTENAIRE DU MOTU PROPRIO “PARMI LES SOLLICITUDES” SUR LA MUSIQUE SACRÉE  (2003) 

jeudi 26 avril 2012

Concert d'Olivier Latry au Rheu (35) le 4 mai 2012



Vendredi 4 mai à 20h30, l’association « Le Rheu, un orgue pour tous » vous donne rendez-vous pour les 20 ans de l’orgue du Rheu construit par François Delhumeau.
Aux claviers, Olivier Latry, titulaire du grand orgue de Notre-Dame de Paris. Au programme, danses, toccatas et fantaisies. L’entrée sera libre.
 

Lecture du Jour : la musique sacrée et Jean-Paul II (4)

5. Un autre principe énoncé par saint Pie X dans le Motu proprio Parmi les sollicitudes, un principe qui est d'ailleurs intimement lié au précédent, est celui de la beauté formelle. Il ne peut y avoir de musique destinée à la célébration des rites sacrés qui ne soit d'abord de l'"art véritable", capable de posséder cette efficacité "que l'Eglise souhaite obtenir en réservant une place dans sa liturgie à l'art musical" (15).
Mais cette qualité, toutefois, ne suffit pas en elle-même. La musique liturgique doit en effet répondre à certaines conditions spécifiques:  l'adhésion totale aux textes qu'elle présente, l'harmonie avec le temps et le moment liturgique auquel elle est destinée, la juste correspondance avec les gestes proposés par le rite. Les divers moments liturgiques exigent en effet une expression musicale qui leur soit propre, visant à chaque fois à faire apparaître la nature propre d'un rite déterminé, soit qu'il proclame les merveilles de Dieu, soit qu'il manifeste des sentiments de louange, de supplication voire de tristesse pour l'expérience de la douleur humaine, une expérience que la foi ouvre toutefois à la perspective de l'espérance chrétienne.
6. Le chant et la musique requis par la réforme liturgique - il est bon de le souligner - doivent également répondre aux exigences légitimes de l'adaptation et de l'inculturation. Il est toutefois clair que toute innovation dans cette matière délicate doit respecter des critères précis, tels que la recherche d'expressions musicales qui répondent au besoin d'impliquer l'assemblée tout entière dans la célébration et qui évitent, dans le même temps, de céder à la légèreté et à la superficialité. Il faut également éviter, en principe, les formes d'"inculturation" de type élitiste, qui introduisent dans la Liturgie des compositions anciennes ou contemporaines qui ont sans doute une valeur artistique, mais s'autorisent un langage qui est incompréhensible au plus grand nombre.
En ce sens, saint Pie X indiquait - en recourant au terme universalité - une exigence supplémentaire pour la musique destinée au culte:  "...même s'il est permis à chaque nation - notait-il - d'admettre dans les compositions d'Eglise certaines formes caractéristiques qui constituent en un certain sens le caractère spécifique de la musique qui leur est propre, celles-ci doivent toutefois être soumises aux caractères généraux de la musique sacrée de manière à ce qu'une personne d'une autre nation qui les entende ne puisse pas éprouver de mauvais sentiments" (16). En d'autres termes, le cadre sacré de la célébration liturgique ne doit jamais devenir un laboratoire d'expérimentations et de pratiques de composition et d'exécution introduites sans avoir été attentivement étudiées.

Extrait du CHIROGRAPHE DU SOUVERAIN PONTIFE  JEAN-PAUL II POUR LE CENTENAIRE DU MOTU PROPRIO “PARMI LES SOLLICITUDES” SUR LA MUSIQUE SACRÉE  (2003) 


NDLR : Et la musique bretonne, c'est de l'inculturation ?


mercredi 25 avril 2012

Lecture du jour : la musique sacrée et Jean-Paul II (3)

3. En diverses occasions, j'ai moi-même rappelé la fonction précieuse et la grande importance de la musique et du chant pour une participation plus active et intense aux célébrations liturgiques (9), et j'ai souligné la nécessité de "purifier le culte d'erreurs de style, de formes d'expression médiocres, de musiques et de textes plats, peu adaptés à la grandeur de l'acte que l'on célèbre" (10), pour assurer la dignité et la beauté des formes de la musique liturgique.
Dans cette perspective, à la lumière du magistère de saint Pie X et de mes autres  Prédécesseurs, et en tenant compte en particulier des orientations du Concile Vatican II, je souhaite reproposer certains principes fondamentaux dans ce domaine si important de la vie de l'Eglise, afin que la musique liturgique réponde toujours davantage à sa fonction spécifique.
4. Dans le sillage des enseignements de saint Pie X et du Concile Vatican II, il faut tout d'abord souligner que la musique destinée aux rites sacrés doit avoir comme point de référence la sainteté:  de fait, celle-ci "sera d'autant plus sainte qu'elle sera en connexion plus étroite avec l'action liturgique" (11). C'est précisément pour cette raison que "non sans indistinction, tout ce qui est hors du temple (pro-fanum) est capable d'en dépasser le seuil" affirmait avec sagesse mon vénéré Prédécesseur Paul VI, en commentant un décret du Concile de Trente (12) et il précisait que "si elle ne possède pas à la fois le sens de la prière, de la dignité et de la beauté, la musique instrumentale et vocale se barre elle-même l'accès dans la sphère du sacré et du religieux" (13). D'autre part, la catégorie même de "musique sacrée" connaît aujourd'hui un élargissement de sa signification allant jusqu'à inclure des répertoires qui ne peuvent pas entrer dans la célébration sans violer l'esprit et les normes de la Liturgie elle-même.
La réforme opérée par saint Pie X visait spécifiquement à purifier la musique d'Eglise de toute contamination de la musique profane destinée à la scène, qui, dans de nombreux pays, avait entaché le répertoire et la pratique musicale liturgique. A notre époque également, il faut considérer avec attention, comme je l'ai mis en évidence dans l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia, que toutes les expressions des arts figuratifs et de la musique ne sont pas en mesure "d'exprimer de manière adéquate le Mystère accueilli dans la plénitude de la foi de l'Eglise" (14). Par conséquent, toutes les formes musicales ne peuvent pas être considérées comme adaptées pour les célébrations liturgiques. 

Extrait du CHIROGRAPHE DU SOUVERAIN PONTIFE  JEAN-PAUL II POUR LE CENTENAIRE DU MOTU PROPRIO “PARMI LES SOLLICITUDES” SUR LA MUSIQUE SACRÉE  (2003) 


NDLR : Jean-Paul II tentait dans cette lettre de définir ce qu'est une musique propre à la liturgie et ce qui ne peut pas l'être. Pour lui, toutes les formes musicales ne sont donc pas acceptables pour le service de la liturgie. Elles ne se valent pas. Concrètement, il convient dès lors de s'interroger sur le point de savoir si les musiques utilisées dans nos célébrations répondent aux exigences de la liturgie. Ce travail n'est manifestement pas facile car il demande de regarder objectivement les musiques et les textes en ne nous laissant pas trop conduire par nos "sensibilités". Il n'y a bien évidemment pas de réponse unique et définitive. Je vous propose cependant de vous interroger sur les exemples suivants  :










 Le débat est ouvert...


mardi 24 avril 2012

Concert d'Orgue le 29 avril prochain à Orgères


Concert d'Eric et Marie-Ange Lebrun sur 
l'Orgue d'Orgères (35)

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Toccata et fugue en ré mineur BWV 565

Michel Corrette (1707-1795)
 Magnificat du second ton
Plein jeu- Duo- Trio- Basse de trompette-Musette- Grand Jeu

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Dernier contrepoint de L’Art de la fugue terminé par Boëly
Choral « An Wasserflüssen Babylon » BWV 653

Felix Mendelssohn (1809-1847)
Andante con moto extrait de la Symphonie italienne

Richard Wagner - Franz Liszt (1811-1886)
Chœur des pèlerins

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Ouverture de La Flûte enchantée

Georges Bizet (1838-1875)
Menuet et Farandole 
Biographie d'Eric Lebrun
 Ancien élève de Gaston Litaize, Eric Lebrun fait ses études au Conservatoire de Paris. Il en sort muni des plus hautes distinctions, dont un premier prix d’orgue dans la classe de Michel Chapuis.
Il étudie entre autres auprès d’Anne-Marie Barat, de Daniel Roth, du pianiste Bruno Rigutto, des musicologues Jean Maillard, Brigitte François-Sappey, Jean Saint-Arroman, avec qui il participe à la reconstitution de la musique d’offices complets du XVIIème siècle.
Lauréat et finaliste de plusieurs concours internationaux (orgue, composition, musique de chambre), il est nommé en 1990 organiste titulaire du grand orgue Cavaillé-Coll de l’église Saint Antoine des Quinze-Vingts à Paris, où il enregistre notamment les œuvres complètes de Jehan Alain, Maurice Duruflé et César Franck ainsi que plusieurs émissions pour France-Musique.
         Il constitue un duo à quatre mains avec  Marie-Ange Leurent, et collabore comme soliste avec de nombreux orchestres et chœurs (Ensemble Orchestral de Paris, Orchestre National de Budapest, Ensemble Instrumental Jean-Walter Audoli, Chœur de Radio-France, Chœur régional Vittoria d’Ile-de-France, Ensemble Vocal Michel Piquemal…) Il est le créateur de nombreuses partitions contemporaines, parfois écrites à son intention (V.Aubertin, J.Castérède, Thierry Escaich, Kamilio Lendvay, Gaston Litaize…).
Comme compositeur,  il est l’auteur d’une vingtaine d’œuvres, allant du violon seul à l’oratorio, dont un cycle de Mystères du Rosaire, Trois poèmes liturgiques (commande du Festival de musique sacrée de l’abbaye de Sylvanès), Sonata sacra pour grand orgue (commande du Festival du Comminges), Canticum fratris solis d’après François d’Assise (création  France-Musique).
Après avoir enseigné au Conservatoire de Fontainebleau, à la Sorbonne, dirigé l'Ecole Nationale de Musique et de Danse de Cachan, puis fondé le cours de Didactique du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, Eric Lebrun est aujourd'hui professeur d'orgue au Conservatoire National de Région de Saint-Maur des Fossés. Il est aussi professeur invité permanent du Conservatoire de Zwolle en Hollande et directeur artistique des Académies d'orgue d'Issenheim et de Sarlat. Il est titulaire des Certitificats d'Aptitude aux fonctions de professeur d'orgue, de culture musicale et de directeur. Il signe en 2006 une biographie de Dietrich Buxtehude (Bleu-Nuit Editeur), dont il enregistre la même année l’œuvre d’orgue en 6 CD avec Marie-Ange Leurent (Bayard-Musique), qui obtient le Grand prix du disque de l’Académie Charles Cros, puis l’intégrale de l’œuvre d’orgue de Boëly (Choc du Monde de la Musique), accompagnée d’une biographie co-signée avec Brigitte François Sappey. Eric Lebrun est le président-fondateur de l'Association Gaston Litaize. Il a enregistré avec Marie-Ange Leurent l'oeuvre d'orgue de ce compositeur pour son centenaire en 2009. 
L'année 2010 voit la publication des Vingt Mystères du Rosaire op. 10, et d'un double-album consacré à Franz Liszt chez Bayard-Musique.

Lecture du jour : la musique sacrée et Jean-Paul II (2)

2. Cette perspective a été reprise par le Concile oecuménique Vatican II dans le chapitre VI de la Constitution Sacrosanctum Concilium sur la sainte Liturgie, où est rappelée avec clarté la fonction ecclésiale de la musique sacrée:  "La tradition musicale de l'Eglise universelle a créé un trésor d'une valeur inestimable qui l'emporte sur les autres arts, du fait surtout que, chant sacré lié aux paroles, il fait partie nécessaire ou intégrante de la liturgie solennelle" (5). Le Concile rappelle par ailleurs que "le chant sacré a été exalté tant par la Sainte Ecriture, que par les Pères, et par les Pontifes romains, ceux-ci à une époque récente, à la suite de saint Pie X, ont mis en lumière de façon plus précise la fonction ministérielle de la musique sacrée dans le service divin" (6).
En effet, en poursuivant l'ancienne tradition biblique, qu'ont observée le Seigneur lui-même ainsi que les Apôtres (cf. Mt 26, 30; Ep 5, 19; Col 3, 16), l'Eglise a, tout au long de son histoire, favorisé le chant dans les célébrations liturgiques, en produisant selon la créativité de chaque culture, de superbes exemples de commentaire mélodique des textes sacrés dans les rites de l'Occident comme de l'Orient.
De plus, l'attention de mes Prédécesseurs a été constante dans ce domaine délicat, dont ils ont rappelé les principes fondamentaux, qui doivent présider à la composition de la musique sacrée, en particulier si elle est destinée à la Liturgie. Outre le Pape saint Pie X, il faut rappeler, entre autres, les Papes Benoît XIV, avec l'Encyclique Annus qui (19 février 1749), Pie XII, avec les Encycliques Mediator Dei (20 novembre 1947) et Musicae sacrae disciplina (25 décembre 1955) et, enfin, Paul VI avec les orientations éclairées qu'il a formulées dans de multiples interventions.
Les Pères du Concile Vatican II n'ont pas manqué de rappeler ces principes, en vue de leur application aux nouvelles situations de l'époque. Ils y ont consacré un chapitre spécifique, le sixième chapitre de la Constitution Sacrosanctum Concilium. Le Pape Paul VI se chargea ensuite de traduire en normes concrètes ces principes, notamment à travers l'approbation de l'Instruction Musicam sacram, de la Sainte Congrégation des Rites, le 5 mars 1967. Il faut constamment revenir à ces principes d'inspiration conciliaire pour promouvoir, en conformité avec les exigences de la réforme liturgique, un développement qui soit, dans ce domaine également, à la hauteur de la tradition musicale liturgique de l'Eglise. Le texte de la Constitution Sacrosanctum Concilium dans lequel il est affirmé que l'Eglise "approuve toutes les formes d'art véritable, si elles sont dotées des qualités requises" (7), trouve ses justes critères d'application aux nn. 50-53 de l'Instruction Musicam sacram mentionnée ci-dessus (8).

Extrait du CHIROGRAPHE DU SOUVERAIN PONTIFE  JEAN-PAUL II POUR LE CENTENAIRE DU MOTU PROPRIO “PARMI LES SOLLICITUDES” SUR LA MUSIQUE SACRÉE  (2003)

lundi 23 avril 2012

Lecture du jour : la musique sacrée et Jean-Paul II (1)

1. Mû par le vif désir "de protéger et de promouvoir la dignité de la maison de Dieu", mon Prédécesseur saint Pie X signait, il y a cent ans, le Motu proprio Parmi les sollicitudes, qui avait pour objet le renouveau de la musique sacrée dans les fonctions du culte. A travers celui-ci, il entendait offrir à l'Eglise des orientations concrètes dans ce domaine vital de la Liturgie, en les présentant comme "une sorte de code juridique de la musique sacrée" (1). Cette intervention s'inscrivait elle aussi dans le programme de son pontificat, qu'il avait synthétisé dans la devise "Instaurare omnia in Cristo".
La commémoration du centenaire de ce document m'offre l'occasion de rappeler l'importante fonction de la musique sacrée, que saint Pie X présente à la fois comme un moyen d'élévation de l'esprit vers Dieu, et comme une aide précieuse dans "la participation active aux sacro-saints mystères et à la prière publique et solennelle de l'Eglise" (2).
L'attention particulière qui doit être portée à la musique sacrée, rappelle le saint Pontife, découle du fait que celle-ci, "en tant que partie intégrante de la Liturgie solennelle, participe à son objectif général, qui est la gloire de Dieu ainsi que la sanctification et l'édification des fidèles" (3). En interprétant et en exprimant le sens profond du texte sacré auquel elle est intimement liée, elle est capable de "renforcer l'efficacité du texte lui-même, afin que les fidèles [...] soient mieux préparés à accueillir en eux-mêmes les fruits de la grâce, qui sont le propre des célébrations des sacro-saints mystères" (4). 

Extrait du CHIROGRAPHE DU SOUVERAIN PONTIFE  JEAN-PAUL II POUR LE CENTENAIRE DU MOTU PROPRIO “PARMI LES SOLLICITUDES” SUR LA MUSIQUE SACRÉE  (2003)

vendredi 20 avril 2012

Hommage aux compositeurs : Charles Marie Widor (1844-1937)

Il y a 75 ans décédait Charles Marie Widor, organiste et compositeur de talent.

Une œuvre chorale : Surrexit a mortuis



Une œuvre d'orgue : Toccata (extrait)




jeudi 19 avril 2012

Critique des chants paroissiaux : Qu'en pensez-vous ?

Je trouve sur un site internet un travail qui risque d'engendrer un beau débat (du moins je l'espère...)
Je reproduis un extrait de ce travail titanesque. Vous pouvez consulter directement ce site qui me parait original et a le mérite de ses opinions...

Extrait de ce site (chants pour le temps de Pâques et du temps ordinaire) :
Terre entière chante ta joie I 33 à conserver bon texte, bon rythme, phrasé musical correct
Chrétien chantons I 36 à conserver, mais... il faut regretter que le texte original en latin n'ait pas été traduit, alors qu'il reprend strictement le récit de la Résurrection. Le nouveau texte est trop différent. On fera bien de reprendre l'harmonisation de Théodore Dubois, qui vaut largement mieux que la version moderne.
Chantez au Seigneur un cantique I 82 à conserver pièce réussie. Le refrain doit exécuté avec énergie, et les couplets dans un style presque contemplatif.
Un seul Seigneur I 46 utilisable... mais la musique et le texte sont faibles
Regarde où nous risquons d'aller I 97 à supprimer le texte prétend aborder la Résurrection, mais ne fait que commenter l'incrédulité humaine à travers une spiritualité pernicieuse : "Eclaire aussi l'envers du coeur où le péché revêt d'un masque de laideur ta ressemblance" ! Formulation prétentieuse, triste et ambigüe comme du J.-P. Sartre...
Alleluia ! Le Christ est vivant ! I 103 à supprimer le texte est formé de demi-phrases assemblées sans aucune logique, le résultat littéraire est consternant.
Qu'éclate dans le ciel I 111 à supprimer ce chant est inexistant dans la liturgie de la Vigile pascale. On trouvera le véritable texte et la véritable musique dans le Missel du célébrant.
J'ai vu l'eau vive I 132 à conserver seule tentative pour remplacer le "Vidi aquam" grégorien (ici mal traduit), ce chant festif est affecté par un rythme un peu trop scandé
Pour danser la fête I 160 à supprimer texte faible et superficiel
Alleluia, morte et morte I 147 à supprimer texte faible et superficiel
Quand il disait à ses amis I 165 à supprimer texte réducteur truffé de fausses citations du Christ !!!
Christ est vraiment ressuscité I 169 à conserver cette pièce de Vulpius (XVe s.) est de bonne facture, mais perd sa saveur si on se contente de la chanter à l'unisson. Il est donc nécessaire de l'exécuter en polyphonie. Le texte existe aussi dans une autre version plus intéressante : "Loué sois-tu ô Jésu-Christ".
Un nouveau matin se lève I 180 à supprimer texte superficiel, travail littéraire inacceptable
Pourquoi chercher parmi les morts SM 111 à supprimer "D'où vient, où va le vent, le dedans est dehors (...) venez tous les coeurs nus, il est ressuscité". Texte parfaitement ridicule.
Tu nous guideras J 15 utilisable... le texte est irréprochable, mais la musique est faible
Seigneur Jésus, Tu es vivant J 16 à conserver ce chant ne révèle sa qualité musicale qu'à la condition d'un tempo bien plus lent que ce qui se pratique généralement ; le tempo et le rythme sont processionnels, inspiré d'une réelle tradition, mais ne doit pas tourner à la valse.
Pourquoi fixer le ciel J 32 à supprimer texte faible et superficiel
Nous chanterons pour Toi K 38 à conserver la qualité du texte varie d'un verset à l'autre. La musique, du XVIe s., convient particulièrement aux grandes assemblées
Ouvrez vos coeurs K 79 utilisable texte intellectualisé et dénué de beauté, musique sans grand caractère
Peuple où s'avance le Seigneur K 82 utilisable texte et musique de niveau très moyen
Peuple de baptisés K 106 à conserver sans être extraordinaire, ce chant a connu un certain succès en raison d'un rythme bien soutenu et d'un phrasé musical bien structuré. Le texte est correct, sans plus.
Quand souffle l'Esprit K 112 à supprimer "que s'écroulent les murs de nos prisons, que revienne le temps de nos chansons, ouvrons nos portes aux frères étrangers...". Une expression d'idéal baba-cool parmi d'autres, où l'on cherche vainement des traces de prière.
Peuple de Dieu, marche joyeux K 180 utilisable la musique coule assez bien mais manque de beauté ; le texte veut parler de tout... et reste en surface de tout.
Eglise du Seigneur K 128 à conserver mais ... il ne reste pas grand-chose de la "Prose de la dédicace" propre à Notre-Dame de Paris, d'Adam de St-Victor (XIIIe s.). La mélodie de la présente version est un montage réalisé à partir d'extraits de l'original, qui détruit l'architecture musicale de la composition. L'écoute de l'original est très révélatrice. Quant au texte français, il n'a rien à voir avec les intentions de l'auteur.
Dieu qui nous appelles K 158 à supprimer le premier couplet contient ici encore un écho d'une certaine idéologie : "Dieu qui nous appelle à vivre aux combats de la liberté, pour briser nos chaînes". Cette dialectique est très présente dans le répertoire des années 70-80, et n'a pourtant rien à voir avec la prière.
Il fait danser les mondes L 15 à conserver ce choral harmonisé par J.S. Bach est excellent, le texte est correct mais n'est pas une prière.
Qui donc est Dieu ? L 82 à supprimer il existe deux mélodies très différentes pour ce chant : l'une, en rythme ternaire, est correcte ; l'autre est affligeante. Le texte, de toute manière, ne pose que des questions sans y répondre : ce n'est ni une prière ni une expression de foi. Et dire que "on" a osé placer ce chant comme hymne dans le bréviaire !!!
Tu es là, au coeur de nos vies L 102 à supprimer un texte qui ne dit rien, une musique de colonie de vacance
Louange à toi L 144 à supprimer ce chant n'est qu'une pâle copie du "Cantique des créatures" de St-François d'Assise, qu'on préfèrera. Mais de toute façon ce thème trouve difficilement sa place dans la liturgie
Peuple criez de joie M 27 à conserver ce choral harmonisé par J.S. Bach est irréprochable, et convient particulièrement aux grandes assemblées. Le texte est inégal, les couplets 3 et 4 comportent des formulations malvenues.

mercredi 18 avril 2012

Proposition de chants pour ce 3e dimanche de Pâques

La liturgie propose ce dimanche à notre méditation l'évangile des disciples d’Emmaüs. Les compositeurs ont été manifestement très inspirés par ce texte.

Voici quelques exemples de musiques sur ce texte :

  • Celui qui a mangé de ce pain  D 140-2 de M. Godard. (Aujourd'hui bien connu et très répandu dans les paroisses). Dans la vidéo (de mauvais qualité) ci-dessous, le chant se trouve à la deuxième minute (2')...

  • Dans le creux de nos mains de JM Vincent (Pour ceux qui ne communient pas dans la main, il suffira ne ne pas chanter le premier couplet : ) )
  • Reste avec nous de JR André.  
  • Sur un choral protestant :

  • etc...

lundi 16 avril 2012

Le sanctuaire, lieu culturel





Tout en étant un lieu de culte, il n’est pas rare que le sanctuaire soit aussi par nature un "bien culturel": en effet, dans ses différents éléments, il constitue comme la synthèse des nombreuses manifestations de la culture locale: témoignages historiques, œuvres d’art, documents littéraires, expressions musicales typiques.
Le sanctuaire est donc souvent un point de référence sûr qui permet de définir l’identité culturelle d’un peuple. Et puisque le sanctuaire réalise une synthèse harmonieuse entre la nature et la grâce, la piété et l’art, il peut se présenter aussi comme une expression privilégiée de la via pulchritudinis par la contemplation de la beauté de Dieu, du mystère de la Tota pulchra, et de la merveilleuse proximité des Saints.
De même, il faut noter la tendance, toujours plus forte, de faire du sanctuaire un "centre culturel" spécifique, c’est-à-dire un lieu où se tiennent des cours et des conférences, et dans lequel sont promues des initiatives intéressantes dans le domaine de l’édition; il est aussi un endroit où sont organisées des représentations sacrées, des concerts, des expositions et d’autres manifestations artistiques et littéraires.
L’activité culturelle du sanctuaire se présente donc comme un ensemble d’initiatives qui contribuent à la promotion de la personne humaine; ce rôle supplémentaire, qui est assumé grâce à l’œuvre d’évangélisation et à l’exercice de la charité, s’ajoute utilement à la fonction primordiale du sanctuaire, en tant que lieu destiné à la célébration du culte divin. Dans ce contexte, les responsables des sanctuaires ont l’obligation de veiller à ce que cette dimension culturelle du sanctuaire n’occulte pas sa fonction cultuelle.
  

Atelier sur l'orgue : une belle initiative à Saint-Brieuc

S’il est le plus souvent caché au fond de l’église au-dessus du portail d’entrée, on peut aussi le voir en entrant, majestueux dans une salle de concert. L’orgue est un objet complexe à bien des niveaux : historique, juridique, technique. Mais petit ou grand, historique ou récemment construit par un facteur célèbre ou un obscur artisan, il ne développe son pouvoir que lorsque l’organiste, l’artiste, pose ses doigts sur les claviers et met en vibration cette machine sonore qui nous atteint au cœur.
Décrypter cette complexité, la rendre accessible aux mélomanes, aux élus, paroissiens ou aux gens concernés divers plutôt intrigués par cette forêt de tuyaux qui dépassent, tel est le but de cet atelier à St Brieuc le 4 mai 2012.
Atelier de Patrimoine-Environnement organisé avec le concours des Amis de l’orgue de la paroisse Saint-Guillaume à Saint-Brieuc et le soutien de la Fondation du patrimoine. Possibilité de poursuivre le lendemain par des visites. Sur inscription avant le 20 avril

 

 

Sauvegarde et mise en valeur des orgues

St Brieuc (22), au « 7bis et Cie » 7 bis rue Baratoux (près de la place de la Grille, cathédrale)
Vendredi 4 mai 2012
Animé par le Bâtonnier de la Bretesche, avocat honoraire, président des Journées Juridiques du Patrimoine, secrétaire général Patrimoine-Environnement
- 8h45 - Début de l’atelier
- 9h - Accueil
- 9h10 - Introduction des travaux / Bâtonnier de la Bretesche
- 9h15 - Quels enjeux politiques, religieux et musicaux ont construit l’histoire de l’orgue / Jocelyne Ourvois, docteur en musicologie, présidente des amis de l’orgue de St Brieuc
- 9h30 - débat avec la salle
- 9h45 - Les aspects juridiques de l’orgue / Bâtonnier de La Bretesche Le régime général d’un orgue d’église après 1905
- immeuble par destination
- le buffet et l’instrument,
- les droits de l’affectataire
Le régime nouveau né de l’arrêt du Conseil d’Etat, Assemblée, Commune de Trélazé
- Les perspectives de conventions « Culturelles - culturelles »
- 10h10 - débat avec la salle
- 10h25 - Les aspects juridiques propres à l’organiste : salarié, organiste titulaire, bénévolat, propriété intellectuelle... / Michel Dubois, agrégé de musique, organiste titulaire de la cathédrale de Saint-Brieuc
- 10h50 - débat avec la salle Pause
- 11h15 - Les intervenants : propriétaires, locataires, amis de l’orgue / Jocelyne Ourvois
- 11h45 - débat avec la salle
- 12h00 - Déjeuner
- 14h15 - La facture d’orgues et ses différents corps de métiers (luthiers, ébénistes, menuisiers) / Jean-Marc Boone, ancien facteur d’orgues
- 14h45 - débat avec la salle
- 15h00 - Les problèmes techniques (entretien, relevage, restauration), à quelles fins ? / Michel Hue, membre de la commission diocésaine, chargé des orgues
- 15h40 - Le rôle de la Fondation Patrimoine / Benjamin Mermet, responsable national
des souscriptions à la Fondation du Patrimoine et Jean-Pierre Ghuysen, délégué régional de la délégation Bretagne
- 16h00 - Les financements : table ronde avec les financeurs publics et privés / des représentants de l’Etat, des collectivités territoriales et de la Fondation du Patrimoine.
- 17h - Conclusions Télécharger le programme Télécharger le bulletin d’inscription
Renseignements et inscriptions avant le 20 avril 2012 auprès d’Anne Le Clésiau au 01 42 67 84 00 ou par mail [Email]
PROLONGATION DE L’ATELIER : visites commentées en présence des acteurs locaux (programme en cours de finalisation)
- Vendredi 4 mai : 18h30 - 19h30 Concert et visite commentée d’orgues à l’église St Michel sur le Cavaillé-Coll par Michel Dubois. Dîner.
- Samedi 5 mai : Visites commentées d’orgues à St Brieuc (Cathédrale et Notre Dame d’espérance), à Pordic, à Langueux puis Lamballe.

Renseignements : Anne Le Clésiau
Tél. : 01 42 67 84 00 - Fax 01 42 67 53 46
contact@associations-patrimoine.org
www.associations-patrimoine.org

vendredi 13 avril 2012

Information pour Pentecôte 2012


Voici l'information que je trouve sur le blog "Rendez-vous le 27 mai."

http://www.pentecoteensemble.fr/programme.php

 


 

"Je fais partie d’une chorale

Les chorales paroissiales recevront la liste des chants avant le rassemblement.
Le 27 mai, elles seront invitées à animer le temps de pèlerinage du matin de leur paroisse.
Dans le stade, elles seront avec leur paroisse afin de pouvoir continuer à soutenir par le chant les participants de leur secteur géographique. C’est une mission importante qui leur est confiée : être au cœur de l’assemblée le fer de lance de sa participation active au chant. Par conséquent, il est conseillé de chanter plutôt à l’unisson."

Nous tenterons de vous informer dès que nous en saurons plus...

Bénédiction et Inauguration de l'Orgue d'Orgère le 28-29 avril 2012


 
Samedi 28 avril 2012, 18h30 - Eglise d'OrgèresMesse & Bénédiction de l'orgue Marie-Ange Leurent & Eric Lebrun, orgue



Dimanche 29 avril 2012, 16h - Eglise d'Orgères
INAUGURATIONConcert d'inauguration de l'orgue après son relevage par Thierry Lemercier & Bernard Hurvy, facteurs d'orgue.Marie-Ange Leurent & Eric Lebrun, orgue
Oeuvres de Bach, Corrette, Mozart, Mendelssohn, Bizet.
http://amisorgueorgeres.weebly.com/index.html

jeudi 12 avril 2012

Proposition de chants de Pâques (1)

"Alléluia Jubilate" de Damien Simon 
Professeur d'Orgue au Conservatoire à Rayonnement Régional de Rennes
"Pâque de Jésus Christ" de Jean-René André
Titulaire des Orgues de la Cathédrale de Rennes






Musique sacrée et cinéma (3)

Plébiscité par nos lecteurs, ce petit clin d’œil peut aussi être plein d'enseignements...  Vous noterez avec intérêt cette déclaration du curé de "Notre Dame des Courants d'air" sur le bedeau-musicien : "l’harmonium resterait muet sans monsieur Vigouret... il joue comme il peut, le pauvre !"

mardi 10 avril 2012

Méditation pascale de Mendelshonn : Surrexit Pastor


Un chef d’œuvre !

Conseil de lecture : Chant, Répertoire, mémoire.



SOMMAIRE
Sylvain Dieudonné, Le chant grégorien dans la liturgie. Histoire et actualité
Pierre Gueydier, Emotion, « médiaculture » et musique liturgique
Jean-Michel Dieuaide, Répertoire(s) des assemblées chantantes
Philippe Robert, Chant, mémoire et transmission
Jean-Yves Hameline, La notion de « répertoire »
François Kaboré, Quelle musique pour la liturgie ? L’expérience du Burkina Faso



Chant, répertoire, mémoire

Si chant et musique font partie des actions liturgiques depuis des siècles, la conjoncture dans laquelle ils se présentent aujourd’hui paraît tout à fait particulière. Durant le deuxième millénaire, ils étaient consignés dans les livres liturgiques ; ces deniers ne comportent plus aujourd’hui que le texte des prières et de certaines antiennes. La partie musicale jouit donc d’une grande liberté, avec l’avantage que cela représente du point de vue de l’inculturation, mais aussi les questions nouvelles que cela pose inévitablement.
On assiste en effet depuis cinquante ans, en francophonie du moins, à l’éclosion d’un répertoire extrêmement vaste de textes et de musiques de tous genres, à l’intérieur duquel il faut nécessairement opérer un tri. Mais selon quel critère ? C’est à cet ensemble de questions que ce cahier entend non pas apporter une réponse définitive, mais au moins proposer quelques éléments de réflexion.
Sylvain Dieudonné commence par retracer rapidement l’histoire de ce que l’on qualifie d’un terme unique, le chant grégorien ; il montre que ce terme recouvre un répertoire vivant, qui a connu bien des évolutions. Il souligne avec force la fonction liturgique de ce chant.
Pierre Gueydier décrit ensuite « deux agents exogènes » qui posent aujourd’hui nouvellement la question de l’émotion provoquée par la musique, question qui troublait déjà saint Augustin, mais dont les considérants sont aujourd’hui nouveaux. En effet, les productions de la « culture de masse », mais plus encore les Réveils religieux d’origine nord-américaine, exercent une influence considérable sur la sociabilité religieuse et les attentes des populations, surtout jeunes. L’auteur a le courage d’affronter lucidement cette question si importante pour les assemblées liturgiques d’aujourd’hui ; selon lui, il revient à la dimension rituelle de la liturgie d’encadrer ces processus et de les intégrer dans le nous ecclésial.
Jean-Michel Dieuaide apporte à cette question sa compétence de musicien. Il développe un vigoureux plaidoyer en faveur d’un répertoire qui tienne compte de la spécificité des actions liturgiques et qui aide à sédimenter la mémoire des assemblées chrétiennes ; ce sont là « des repères fixes et libérateurs » à la fois.
Philippe Robert éclaire ces questions par un autre biais, celui de la mémoire. S’appuyant sur l’influence si puissante des chansons enfantines, il pose lui aussi, mais par une autre entrée, la question du répertoire des chants destinés à introduire dans le mystère de la foi.
Jean-Yves Hameline peut alors proposer sa vision « processuelle » du répertoire. Il définit strictement la notion par trois traits : une différenciation des chants selon leur individualité musicale, une distribution dans des séquences et des calendriers, enfin un mode de réalisation.
Cet ensemble est complété par une contribution africaine. L’auteur montre l’évolution progressive du chant liturgique au Burkina Faso, depuis l’adaptation de chants latins ou français dans les langues du pays jusqu’à des créations nées du génie des populations locales et de leur art musical traditionnel.
Espérons que ces divers éclairages fassent avancer la réflexion sur la nature et la réalisation du chant liturgique : il le mérite bien !
Paul De Clerck,

samedi 7 avril 2012

Méditation du jour : Pâques





RESURREXI!
Je suis ressuscité


Noël COYPEL (Paris, 1628 - Paris, 1707), La Résurrection du Christ, 1700, Huile sur toile, 350 x 255 cm, Saisie révolutionnaire ; entré au musée entre 1794 et 1801.

Introït du Saint Jour de Pâques

Resurréxi, et adhuc tecum sum, allelúia : posuísti super me manum tuam, allelúia : mirábilis facta est sciéntia tua, allelúia, allelúia. 
Je suis ressuscité, et je suis encore avec Vous, Alléluia : Vous avez posé votre main sur moi, alléluia
Votre sagesse a fait des merveilles, alléluia, alléluia.


RESURREXIT !!!!
Il est ressuscité !







vendredi 6 avril 2012

Méditation du jour : Vendredi saint


Charles Le Brun, La descente de croix, vers 1679, (après restauration), Huile sur toile - 545 x 327 cm
Rennes, Musée des Beaux-Arts (tableau destiné à l'origine à orner la chapelle du Château de Versailles)


jeudi 5 avril 2012

Méditation du jour : Jeudi Saint


Philippe de Champaigne, Le Christ au Jardin des Oliviers, vers 1646 - 1650. Musée des Beaux Arts, Rennes.