jeudi 19 avril 2012

Critique des chants paroissiaux : Qu'en pensez-vous ?

Je trouve sur un site internet un travail qui risque d'engendrer un beau débat (du moins je l'espère...)
Je reproduis un extrait de ce travail titanesque. Vous pouvez consulter directement ce site qui me parait original et a le mérite de ses opinions...

Extrait de ce site (chants pour le temps de Pâques et du temps ordinaire) :
Terre entière chante ta joie I 33 à conserver bon texte, bon rythme, phrasé musical correct
Chrétien chantons I 36 à conserver, mais... il faut regretter que le texte original en latin n'ait pas été traduit, alors qu'il reprend strictement le récit de la Résurrection. Le nouveau texte est trop différent. On fera bien de reprendre l'harmonisation de Théodore Dubois, qui vaut largement mieux que la version moderne.
Chantez au Seigneur un cantique I 82 à conserver pièce réussie. Le refrain doit exécuté avec énergie, et les couplets dans un style presque contemplatif.
Un seul Seigneur I 46 utilisable... mais la musique et le texte sont faibles
Regarde où nous risquons d'aller I 97 à supprimer le texte prétend aborder la Résurrection, mais ne fait que commenter l'incrédulité humaine à travers une spiritualité pernicieuse : "Eclaire aussi l'envers du coeur où le péché revêt d'un masque de laideur ta ressemblance" ! Formulation prétentieuse, triste et ambigüe comme du J.-P. Sartre...
Alleluia ! Le Christ est vivant ! I 103 à supprimer le texte est formé de demi-phrases assemblées sans aucune logique, le résultat littéraire est consternant.
Qu'éclate dans le ciel I 111 à supprimer ce chant est inexistant dans la liturgie de la Vigile pascale. On trouvera le véritable texte et la véritable musique dans le Missel du célébrant.
J'ai vu l'eau vive I 132 à conserver seule tentative pour remplacer le "Vidi aquam" grégorien (ici mal traduit), ce chant festif est affecté par un rythme un peu trop scandé
Pour danser la fête I 160 à supprimer texte faible et superficiel
Alleluia, morte et morte I 147 à supprimer texte faible et superficiel
Quand il disait à ses amis I 165 à supprimer texte réducteur truffé de fausses citations du Christ !!!
Christ est vraiment ressuscité I 169 à conserver cette pièce de Vulpius (XVe s.) est de bonne facture, mais perd sa saveur si on se contente de la chanter à l'unisson. Il est donc nécessaire de l'exécuter en polyphonie. Le texte existe aussi dans une autre version plus intéressante : "Loué sois-tu ô Jésu-Christ".
Un nouveau matin se lève I 180 à supprimer texte superficiel, travail littéraire inacceptable
Pourquoi chercher parmi les morts SM 111 à supprimer "D'où vient, où va le vent, le dedans est dehors (...) venez tous les coeurs nus, il est ressuscité". Texte parfaitement ridicule.
Tu nous guideras J 15 utilisable... le texte est irréprochable, mais la musique est faible
Seigneur Jésus, Tu es vivant J 16 à conserver ce chant ne révèle sa qualité musicale qu'à la condition d'un tempo bien plus lent que ce qui se pratique généralement ; le tempo et le rythme sont processionnels, inspiré d'une réelle tradition, mais ne doit pas tourner à la valse.
Pourquoi fixer le ciel J 32 à supprimer texte faible et superficiel
Nous chanterons pour Toi K 38 à conserver la qualité du texte varie d'un verset à l'autre. La musique, du XVIe s., convient particulièrement aux grandes assemblées
Ouvrez vos coeurs K 79 utilisable texte intellectualisé et dénué de beauté, musique sans grand caractère
Peuple où s'avance le Seigneur K 82 utilisable texte et musique de niveau très moyen
Peuple de baptisés K 106 à conserver sans être extraordinaire, ce chant a connu un certain succès en raison d'un rythme bien soutenu et d'un phrasé musical bien structuré. Le texte est correct, sans plus.
Quand souffle l'Esprit K 112 à supprimer "que s'écroulent les murs de nos prisons, que revienne le temps de nos chansons, ouvrons nos portes aux frères étrangers...". Une expression d'idéal baba-cool parmi d'autres, où l'on cherche vainement des traces de prière.
Peuple de Dieu, marche joyeux K 180 utilisable la musique coule assez bien mais manque de beauté ; le texte veut parler de tout... et reste en surface de tout.
Eglise du Seigneur K 128 à conserver mais ... il ne reste pas grand-chose de la "Prose de la dédicace" propre à Notre-Dame de Paris, d'Adam de St-Victor (XIIIe s.). La mélodie de la présente version est un montage réalisé à partir d'extraits de l'original, qui détruit l'architecture musicale de la composition. L'écoute de l'original est très révélatrice. Quant au texte français, il n'a rien à voir avec les intentions de l'auteur.
Dieu qui nous appelles K 158 à supprimer le premier couplet contient ici encore un écho d'une certaine idéologie : "Dieu qui nous appelle à vivre aux combats de la liberté, pour briser nos chaînes". Cette dialectique est très présente dans le répertoire des années 70-80, et n'a pourtant rien à voir avec la prière.
Il fait danser les mondes L 15 à conserver ce choral harmonisé par J.S. Bach est excellent, le texte est correct mais n'est pas une prière.
Qui donc est Dieu ? L 82 à supprimer il existe deux mélodies très différentes pour ce chant : l'une, en rythme ternaire, est correcte ; l'autre est affligeante. Le texte, de toute manière, ne pose que des questions sans y répondre : ce n'est ni une prière ni une expression de foi. Et dire que "on" a osé placer ce chant comme hymne dans le bréviaire !!!
Tu es là, au coeur de nos vies L 102 à supprimer un texte qui ne dit rien, une musique de colonie de vacance
Louange à toi L 144 à supprimer ce chant n'est qu'une pâle copie du "Cantique des créatures" de St-François d'Assise, qu'on préfèrera. Mais de toute façon ce thème trouve difficilement sa place dans la liturgie
Peuple criez de joie M 27 à conserver ce choral harmonisé par J.S. Bach est irréprochable, et convient particulièrement aux grandes assemblées. Le texte est inégal, les couplets 3 et 4 comportent des formulations malvenues.

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