Première partie du texte "Musique et Chant à la veillée Pascale" publié sur le site http://www.liturgiecatholique.fr/
L’OFFICE DE LA LUMIÈRE
Un chant dans la nuit
La parabole des jeunes filles (Matthieu 25, 6) raconte :
« À minuit, un cri se fit entendre : “Voici l’époux ! Sortez à sa
rencontre” ». Il en va de même, à la veillée pascale. La bonne nouvelle vient percer la nuit : « Lumière du Christ ! »
C’est pourquoi le missel prévoit qu’on ne chante rien avant cette annonce (même si cela reste possible) ; la contemplation des formes et des mouvements des flammes est si captivante qu’on peut garder le silence
assez longtemps. Seul le souffle des participants et le crépitement du
bois et des flammes viennent habiter ce silence. Alors le cri peut
jaillir : « Lumière du Christ – Nous rendons grâce à Dieu ». Et
l’annonce de la Pâque qui suivra n’en prendra que plus d’ampleur.
D’ailleurs, des personnes qui avait chanté une hymne
comme « Voici la nuit » (P 156), ont trouvé qu’il était difficile de
chanter sans éclairage électrique (et on ne peut faire autrement pour
que le feu
dans la nuit soit bien symbolique) et que l’acclamation « lumière du
Christ » avait perdu de sa force puisqu’un autre chant l’avait précédé.
Exultet
La grande annonce de la résurrection a besoin de lyrisme. C’est le diacre ou, à défaut, le prêtre ou un choriste
capable qui chante cette annonce. Si personne n’est apte à la chanter,
on peut la proclamer sur un léger fond musical qui peut ramener au
refrain chanté, si l’on utilise la 3e forme
du missel (chant référence I 111).
Le texte ancien, dans sa première forme, longue, ou sa seconde plus
brève : « Exultez de joie, multitude des anges, exultez, serviteurs de
Dieu… » a la forme d’une préface avec le dialogue d’introduction. Le missel précise qu’on peut insérer des acclamations du peuple
dans le cours de chacun de ces chants.
Ce texte ancien, dans l’une de ses trois formes, ne peut pas être
remplacé par d’autres, parce qu’il porte en lui « ce que nous avons reçu
de la tradition », selon les mots de saint Paul.
Le chant de cette annonce de la Pâque demande une mise
en œuvre soignée. On sera attentif au placement du chantre, l’ambon ; à
son orientation, tourné vers l’assemblée pour l’annonce, et en même
temps vers le cierge pascal, notamment pour l’acclamation (refrain dans la 3e forme) ; à sa tenue, un laïc pourrait revêtir un vêtement blanc
pour l’occasion (châle, grande écharpe…) ; à son éclairage, il peut
tenir un petit cierge allumé en main pour éclairer le livre contenant le
texte (plutôt qu’une feuille volante ou un petit carnet)… (à suivre)
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