3. En diverses occasions, j'ai moi-même rappelé la
fonction précieuse et la grande importance de la musique et du chant
pour une participation plus active et intense aux célébrations
liturgiques (9), et j'ai souligné la nécessité de "purifier le culte
d'erreurs de style, de formes d'expression médiocres, de musiques et de
textes plats, peu adaptés à la grandeur de l'acte que l'on célèbre"
(10), pour assurer la dignité et la beauté des formes de la musique
liturgique.
Dans cette perspective, à la lumière du magistère de
saint Pie X et de mes autres Prédécesseurs, et en tenant compte en
particulier des orientations du Concile Vatican II, je souhaite
reproposer certains principes fondamentaux dans ce domaine si important
de la vie de l'Eglise, afin que la musique liturgique réponde toujours
davantage à sa fonction spécifique.
4. Dans le sillage des enseignements de saint Pie X et
du Concile Vatican II, il faut tout d'abord souligner que la musique
destinée aux rites sacrés doit avoir comme point de référence la
sainteté: de fait, celle-ci "sera d'autant plus sainte qu'elle sera en
connexion plus étroite avec l'action liturgique" (11). C'est
précisément pour cette raison que "non sans indistinction, tout ce qui
est hors du temple (pro-fanum) est capable d'en dépasser le seuil"
affirmait avec sagesse mon vénéré Prédécesseur Paul VI, en commentant un
décret du Concile de Trente (12) et il précisait que "si elle ne
possède pas à la fois le sens de la prière, de la dignité et de la
beauté, la musique instrumentale et vocale se barre elle-même l'accès
dans la sphère du sacré et du religieux" (13). D'autre part, la
catégorie même de "musique sacrée" connaît aujourd'hui un élargissement
de sa signification allant jusqu'à inclure des répertoires qui ne
peuvent pas entrer dans la célébration sans violer l'esprit et les
normes de la Liturgie elle-même.
La réforme opérée par saint Pie X visait spécifiquement à
purifier la musique d'Eglise de toute contamination de la musique
profane destinée à la scène, qui, dans de nombreux pays, avait entaché
le répertoire et la pratique musicale liturgique. A notre époque
également, il faut considérer avec attention, comme je l'ai mis en
évidence dans l'Encyclique
Ecclesia de Eucharistia,
que toutes les expressions des arts figuratifs et de la musique ne sont
pas en mesure "d'exprimer de manière adéquate le Mystère accueilli
dans la plénitude de la foi de l'Eglise" (14). Par conséquent, toutes
les formes musicales ne peuvent pas être considérées comme adaptées
pour les célébrations liturgiques.
Extrait du CHIROGRAPHE DU SOUVERAIN PONTIFE JEAN-PAUL II POUR LE CENTENAIRE DU MOTU PROPRIO “PARMI LES SOLLICITUDES” SUR LA MUSIQUE SACRÉE (2003)
NDLR : Jean-Paul II tentait dans cette lettre de définir ce qu'est une musique propre à la liturgie et ce qui ne peut pas l'être. Pour lui, toutes les formes musicales ne sont donc pas acceptables pour le service de la liturgie. Elles ne se valent pas. Concrètement, il convient dès lors de s'interroger sur le point de savoir si les musiques utilisées dans nos célébrations répondent aux exigences de la liturgie. Ce travail n'est manifestement pas facile car il demande de regarder objectivement les musiques et les textes en ne nous laissant pas trop conduire par nos "sensibilités". Il n'y a bien évidemment pas de réponse unique et définitive. Je vous propose cependant de vous interroger sur les exemples suivants :
Le débat est ouvert...
Extrait du CHIROGRAPHE DU SOUVERAIN PONTIFE JEAN-PAUL II POUR LE CENTENAIRE DU MOTU PROPRIO “PARMI LES SOLLICITUDES” SUR LA MUSIQUE SACRÉE (2003)
NDLR : Jean-Paul II tentait dans cette lettre de définir ce qu'est une musique propre à la liturgie et ce qui ne peut pas l'être. Pour lui, toutes les formes musicales ne sont donc pas acceptables pour le service de la liturgie. Elles ne se valent pas. Concrètement, il convient dès lors de s'interroger sur le point de savoir si les musiques utilisées dans nos célébrations répondent aux exigences de la liturgie. Ce travail n'est manifestement pas facile car il demande de regarder objectivement les musiques et les textes en ne nous laissant pas trop conduire par nos "sensibilités". Il n'y a bien évidemment pas de réponse unique et définitive. Je vous propose cependant de vous interroger sur les exemples suivants :
Le débat est ouvert...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire