Extrait du "Directoire sur la Piété populaire et la liturgie, principes et orientations", CONGRÉGATION POUR LE CULTE DIVIN ET LA DISCIPLINE DES SACREMENTS, décembre 2001, n°276.
Tout en étant un lieu de culte, il n’est pas
rare que le sanctuaire soit aussi par nature un "bien culturel": en
effet, dans ses différents éléments, il constitue comme la synthèse des
nombreuses manifestations de la culture locale: témoignages historiques,
œuvres d’art, documents littéraires, expressions musicales typiques.
Le sanctuaire est donc souvent un point de référence sûr
qui permet de définir l’identité culturelle d’un peuple. Et puisque le
sanctuaire réalise une synthèse harmonieuse entre la nature et la grâce, la
piété et l’art, il peut se présenter aussi comme une expression
privilégiée de la via pulchritudinis par la contemplation de la
beauté de Dieu, du mystère de la Tota pulchra, et de la merveilleuse
proximité des Saints.
De même, il faut noter la tendance, toujours plus forte,
de faire du sanctuaire un "centre culturel" spécifique, c’est-à-dire
un lieu où se tiennent des cours et des conférences, et dans lequel sont
promues des initiatives intéressantes dans le domaine de l’édition; il est
aussi un endroit où sont organisées des représentations sacrées, des
concerts, des expositions et d’autres manifestations artistiques et
littéraires.
L’activité culturelle du sanctuaire se présente donc
comme un ensemble d’initiatives qui contribuent à la promotion de la
personne humaine; ce rôle supplémentaire, qui est assumé grâce à l’œuvre
d’évangélisation et à l’exercice de la charité, s’ajoute utilement
à la fonction primordiale du sanctuaire, en tant que lieu destiné à la
célébration du culte divin. Dans ce contexte, les responsables des
sanctuaires ont l’obligation de veiller à ce que cette dimension culturelle
du sanctuaire n’occulte pas sa fonction cultuelle.
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